Au commencement tout baigne dans le mystère de la « vallée close » si chère à Pétrarque. La sorgue, avant de venir courtiser son Isle, y jaillit de l’inconnu, des entrailles de la roche.
Généreuse, elle se divise au partage des eaux pour mieux enlacer la cité de l’Isle-sur-la-Sorgue.
Issue des eaux, la ville génère des dynasties de pêcheurs et de tisserands qui tirent profit de cette eau abondante. La sorgue tient une place primordiale dans la vie et l’histoire de l’Isle-sur-la-Sorgue. La pêche, les céréales, la laine, la soie : la ville a son sort lié depuis toujours à celui de la rivière. À L’origine c’est un village de pêcheurs qui se développe et l’Isle devient une bourgade appelée Saint Laurent. Dès le XIème siècle la ville est appelée « Insula » ile en latin ; puis « l’Isle-de-Venisse » ou l’isle-en-Venayssin (l’Isle en Venaissin du Comtat Venaissin).
L’eau a été à l’origine de la prospérité de la ville, de ses ateliers, et ses fabriques industrielles grâce à la force motrice du courant qui entrainait les roues à aubes. L’énergie naturelle fournie par les eaux vives de la Sorgue a encouragé l’implantation de nombreuses activités industrielles dans la ville. La ville compta jusqu’à 66 roues installées sur ses canaux (moulin à farine, moulin à soie, moulin à papier, moulin garance, industrie drapière …)
De temps immémorial ; les habitants de l’Isle-sur-la-Sorgue eurent le droit exclusif de pêcher dans la Sorgue, de la source à Fontaine-de-Vaucluse jusqu’au Rhône. Ce droit est confirmé déjà dans les privilèges accordés à la communauté le 31 juillet 1237 par le Comte de Toulouse.
Le "Partages des Eaux" est lieu incontournable c’est la perle verte de l’Isle-sur-la-Sorgue. Anciennement appelé Espélugues qui signifie « grotte, cavité » à une époque.
Selon une légende, il a été rapporté qu’il y avait une cavité profonde dans laquelle les eaux de la Sorgue auraient disparu pour réapparaitre plus loin. Son origine remonte à la nuit des temps, car c’est au Partage des eaux de la Sorgue, qui a pris naissance à Fontaine de Vaucluse, que la rivière se sépare naturellement en deux branches.
Le Partage des eaux
Roue à aube