La Sorgue

Découvrez l'histoire de la Sorgue ainsi que son réseau, son partage des eaux mais également toute la faune et la flore qu'elle contient

Son histoire

La Sorgue est une rivière atypique et complexe, son lit a été réaménagé par l’Homme en majeure partie. Dès l’époque Gallo-Romaine les premiers aménagements ont été réalisés dans la plaine des Sorgues. C’était une zone très marécageuse.

Les premiers aménagements ont été réalisés pour utiliser l’eau à des fins sanitaires et d’irrigation, puis plus tard pour l’énergie motrice fournie par la Sorgue pour l’industrie.

Ces aménagements ont abouti à la création d’un vaste réseau maillé de +500km de cours d’eau répartissant l’eau de la Fontaine-de-Vaucluse entre les différents bras de Sorgue : le réseau des Sorgues.

La Sorgue, une rivière du Vaucluse unique à préserver

Le réseau des Sorgues

La Sorgue est devenue Le Réseau des Sorgues. Ce réseau hydrographique maillé comprend une trentaine de bras aux noms différents : Sorgue de L’Isle, Sorgue de Velleron, Sorgue de Monclar, Sorgue de la Faible… Tous ces cours d’eau, à l’exception du Canal de Vaucluse, se rejoignent dans la partie aval de la plaine pour se rejeter dans l’Ouvèze à Bédarrides.

La Sorgue prend sa source à la Fontaine de Vaucluse, qui est une des plus importantes exsurgences du monde. L’aquifère de la Fontaine de Vaucluse est dit karstique car il se développe à la faveur de l’érosion de la roche calcaire par les eaux qui s’infiltrent dans le sol.

La Sorgue est ainsi une des rares rivières de Provence à bénéficier d’une eau fraîche toute l’année (entre 12 et 14°C), même au plus fort de l’été.

La Fontaine de Vaucluse alimente la Sorgue grâce à 2 types d'exurgences : des sources inférieures dans le lit de la Sorgue, nommées « griffons », et lorsque le gouffre déborde.

La source

La Sorgue est une rare rivière de Provence, elle bénéficie d’une eau fraîche comprise entre 12 et 14° toute l’année, ce qui explique sa riche biodiversité. La Fontaine-de-Vaucluse alimente la Sorgue grâce à deux types d’exsurgences: des sources inférieures dans le lit de la Sorgue, nommées « griffons » et le gouffre lorsqu’il déborde.

Vers la source de la Sorgue à Fontaine de Vaucluse

Le partage des eaux

Le Partage des Eaux est le point de départ du réseau des Sorgues. Ses seuils latéraux partitionnent la Sorgue. La séparation des eaux est faite suivant le décret du 27 mars 1852, dans la proportion des 5/12e pour la Sorgue de Velleron et 7/12e pour celle d’Entraigues.

Le Partage des Eaux, aire de pique-nique en bord de Sorgue

Le canal de Carpentras

Construit au milieu du XIXe siècle à l’initiative de Louis Giraud, habitant de Pernes-les-Fontaines, cet ouvrage permet l’irrigation gravitaire d’environ 10 000 hectares de cultures maraîchères.

La biodiversité

Plantes et animaux se développent grâce à la présence de la rivière, dans son lit et sur ses berges. La rivière Sorgue abrite une biodiversité de grande richesse qu’il convient de préserver.

À contrario, des espèces exotiques invasives peuvent venir coloniser les milieux naturels et porter atteinte à la biodiversité.

La flore

Les caractéristiques du réseau de la Sorgue influencent la nature de la végétation présente sur les berges de la rivière et dans son lit, ainsi que dans les prairies humides. La végétation présente sur la plaine des Sorgues associe des essences méditerranéennes et médio-européennes. Ainsi des espèces végétales rares – à l’échelle régionale, nationale, voire européenne – sont observées, et constituent un patrimoine naturel de grande valeur biologique.

Cette végétation contribue fortement à la qualité paysagère du territoire qui confère aux Sorgues une renommée nationale, voire internationale.

La faune

Les caractéristiques particulières des Sorgues, leur flore et des zones humides permettent à une faune variée de vivre sur ses berges ou dans l’eau : amphibiens et reptiles, insectes (dont une grande partie passe son stade larvaire dans la rivière), mammifères, oiseaux, poissons…

Certaines de ces espèces sont rares et à protéger, notamment :

  • le castor et la loutre, pour les mammifères ;
  • la truite fario ou l’ombre commun, pour les poissons ;
  • le martin pêcheur d’Europe ou le cincle plongeur, pour les oiseaux ;
  • le triton palmé ou le lézard ocellé (présent dans le cirque de Fontaine-de-Vaucluse), pour les amphibiens et reptiles ;
  • un insecte, le Rhycophila vallisclausae, qui ne vit nulle part ailleurs au monde que dans la Sorgue ;
  • toutes les espèces de chauves-souris (chiroptères)...

Les espèces qui vivent dans et au bord des Sorgues doivent être protégées, notamment en préservant leurs habitats et leurs possibilités d’effectuer les déplacements dont elles ont besoin pour vivre (objectif de la trame verte et bleue).

En parallèle, des espèces exotiques invasives posent problème et nécessitent d’être régulées (ragondin par exemple).

Plus d’infos : https://cen-paca.org/