Le mur de la peste fête ses 300 ans

Il y a trois cents ans, en 1721, les comtadins construisent, en cent jours, une muraille de 27km pour se protéger d’un bacille mortel venu de Marseille : la peste. À la limite des communes de Lagnes et de Cabrières d’Avignon, la « ligne » de pierre sèche parcourt les Monts de Vaucluse du nord au sud.

Dans un premier temps, le mur défend les populations du Comtat de l’épidémie venue d’Apt, puis il protège la Provence lorsque la peste est à Avignon.

Les mesures en ces temps de peste sont : l’isolement, le confinement et l’interdiction de circuler. Le virus n'a jamais franchi le mur bien que la maladie ait pris ses aises de part et d'autre.

Ce que nous vivons tous depuis quelques mois donne encore plus de sens à ce rempart improvisé. La pandémie nous rapproche de ceux qui l'ont édifié tout en rendant paradoxalement incertaine la possibilité de commémorer ce tricentenaire sur le terrain.

L’association Pierre sèche en Vaucluse a restauré ce mur du lieu-dit Bourbourin au croisement du chemin des fileuses qui va de Fontaine-de-Vaucluse vers Gordes. Trois panneaux d’informations seront installés d’ici début juin à Bourbourin et seront inaugurés à l’automne pour commémorer ce tricentenaire. Ils ont été financés par le Conseil Départemental, les communes de Lagnes et Cabrières et conçus par Pierre Sèche en Vaucluse et Marc Peyret Imagineur.

Une autre manifestation, organisée par le Comité départemental de la randonnée pédestre et Pierre Sèche en Vaucluse, est prévue en septembre à l’autre extrémité du mur, à la ferme St Hubert, sur la commune de Monieux.

> plus d'information sur le site de Pierre Sèche en Vaucluse : association créée en 1983, pour la connaissance, l’information, la protection et la restauration du bâti en pierre sèche.

Alors que la maladie se propage dans les terres, de sévères mesures sont prises dans le Comtat pour freiner sa progression. Un mur sanitaire de 2 mètres de haut est construit en 1721 entre Monieux, Cabrières-d’Avignon et Lagnes.

Flyer 300ans2.pdf